Le braquage

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À partir d'une idée de Mélissa, Wotan, Merlin et Antoine

SCÈNE 1,INT.JOUR : UNE CHAMBRE À LA CAMPAGNE
Un bruit de vase d'écrasant sur le sol réveille LAURIER en sursaut.
Il se lève, passe la porte derrière laquelle on entend des miaulements. Une multitude de chats viennent se frotter contre ses jambes. Laurier est tout de même énervé.
LAURIER
Oh !
Il balaie les bris de vases puis ramasse le cactus qui s'y trouvait. Une fleur rouge se trouve en son sommet.
Une fois qu'il a fini, il commence son rituel quotidien en allant arroser toutes ses plantes. Cela lui prend une heure.
Laurier prend ensuite son petit déjeuner, un kiwi et une infusion de verveine. Cela lui prend une heure.
Il prend une rapide toilette. Il est prêt pour 10h, heure à laquelle il téléphone toujours à sa mère.
À 10h45, le bus quotidien arrive. Laurier monte dedans. Il tient une boîte à chaussure dans ses mains.
À 11h03, il arrive en ville. Laurier n'aime pas que les heures impaires. Il se dirige vers la banque. La banque se trouve à cinq minutes, donc il attend devant pour entrer à 11h10.
Un des guichets est ouvert et libre. Il s'y précipite.
LAURIER
Bonjour monsieur.
Il vide les 9742 timbres sur le comptoir. Il secoue la boîte à chaussures pour chasser les derniers.
LAURIER
Je viens vous vendre ces timbres. J'espère en tirer un bon prix.
CUT TO:
SCENE 2,INT.JOUR: UNE CHAMBRE EN VILLE
MME WANG est assise sur son lit, le dos voûté. Ses yeux vides sont fixés sur un avis d’obsèques rédigé en chinois.
Elle se lève, passe devant une imposante bibliothèque et se dirige vers un téléphone à cadrant accroché au mur.
Elle écoute un petit moment son interlocuteur au téléphone.
MADAME WANG
J'ai le temps, l'avion part cet après-midi. Est-ce que Cheng va bien ?
Un temps.
MADAME WANG
Non, je lui parlerai ce soir. Là, il faut que j'aille emprunter de l'argent et le changer en Yuan.
Elle raccroche le combiné.
CUT TO:
SCENE 3,EXT.JOUR : UNE RUE DE CENTRE-VILLE
FELIPE se dandine d'un air empressé. Il est visiblement dans un état d'agitation important. Un cheval que lui seul semble pouvoir voir le suit.
FELIPE
Marche plus vite. Trotte au besoin. J'ai tué son père, mais je voulais pas.
QUELQUES PASSANTS se retournent a ces paroles mais continuent leur chemin.
FELIPE
Tu comprends, je l'ai retrouvé. Mais elle est en prison. Alors je vais traverser l'atlantique. Lui rendre visite. Tu comprends.
Un temps.
FELIPE
Mais pour ça il faut de l'argent, beaucoup d'argent.
Il pousse la porte de la banque.
CUT TO :
SCENE 4,INT.JOUR : L'INTÉRIEUR D'UNE BANQUE EN VILLE
Au comptoir se trouve LAURIER et ses timbres, devant un caissier assez embêté. Mme WANG se trouve derrière lui et attend patiemment.
FELIPE se dirige vers l'automate distributeur de monnaie. Il insère et retire sa carte de manière répétitive en récupérant une petite liasse de billets à chaque fois.
UN CONSEILLER fait signe à Mme Wang. Elle se dirige vers lui.
LAURIER
Monsieur... JE VOUS ASSURE que ces timbres sont vrais !
Mme Wang entame une discussion avec le conseiller en arrière-plan.
Brusquement, une sonnerie stridente se déclenche. Elle provient du distributeur de monnaie que de Felipe bourre de coups. Un EMPLOYÉ se précipite vers lui.
FELIPE
Il a avalé ma carte !... Il a avalé ma carte !
Une camionnette blanche brise violemment la porte de la banque. Les TROIS BRAQUEURS cagoulés descendent du véhicule.
UN BRAQUEUR
Ça sonne déjà ?
Ils se dirigent vers le comptoir, l'un d'entre eux jette Mme Wang et son conseiller à terre. LAURIER récupère ses timbres et les serre dans ses bras en se couchant à terre en position fœtale.